Départ : Valbonnais (790 m)
Longueur : 24 km
Denivelé : 1782 m
Massif : Ecrins / Taillefer
Sommets associés : Coiro
Topos associés
Sortie du mardi 30 juin 2009
Conditions terrain
Itinéraire de Vdm exposé
Compte rendu
Péchal, lundi matin 7:30. Hésitant, itinéraire engagé, solitude, portage au programme : "faut un moral de résistant". On verra …
Bien vite c'est bouclé : le pédalage s'arrête et le vélo jeté sur le dos. Sa position majeure sur pratiquement la totalité 1780 m de D+. Droit en haut le Col de la Pierre de Luminet flirte avec les nuées, et moi vélocycliste bipède je veux tutoyer les cieux aussi.On n'est pas rendu …
980 m un pont de bois émerge d'une végétation intense et la montée reprend jusque 1500 m au poteau indicateur du Ruisseau de la Draye. Comme l'indique le topo, je ne prends pas à droite mais je continue à gauche en direction de la Cabane de la Draye, rapidement rejointe. Au creux d'un rocher quelques lys orangés, et la brume qui s'élève. La cabane dépassée et 4 épingles franchies, à 1660 m je tiens la droite au poteau de la Cabane de la Draye : "Col de la Pierre de Luminet : 1:45". Que c'est loin … Plus haut la brume s'épaissit. L'ambiance devient austère chaussée de ce noir schisteux du chemin et des rochers sur lesquels le vélo sur le dos "tape" régulièrement déséquilibrant l'attelage. Les dernières distances sont très raides, aérienne, engagée : ambiance gothique dans la brume installée. A ~2230 m, sur le fil de l'arête, le Col de la Pierre de Luminet est franchi. Encore quelques distances délicates en poussage sur le sentier gravé dans la roche et je pose le vélo contre la ruine de la cabane à 2239 m.
Et la montée reprend, dans une haute ambiance alpine austère et sauvage sur un terrain schisteux rouille, par un cheminement aérien pour atteindre le Collu 2537 m. Une certaine idée du chaos. Ici s'arrête le portage. Seul, dans la brume avec mes pompes de danseuse, j'ai préféré rejoindre l'antécime 2545 m décoré d'un cairn imposant qui s'ouvre à distance sur l'abîme de Malsanne que d'engager la montée au Coiro.Quelques bouchées, plus d'eau, retour au vélo et 1780 m de descente qui s'offrent.
Les premières difficultés franchies à pied, le jeu commence. Énorme, la descente s'engage sur ce chemin suspendu schisteux rouille et technique, et se poursuit plus lisse en terrain variable, jusqu'à toucher le fond du plaisir et de la vallée 1780 m plus bas, par un single pifpaf qui n'en finit pas de se dérouler, quelques fois technique quelques fois ludique.
En final j'ai aimé ce pédalage bucolique dans la chaude douceur d'une fin d'après midi d'été le long de la fraîcheur d'un canal menthe à l'eau.