Départ : Briançon (Ville basse) (1200 m)
Longueur : 55 km
Denivelé : 2100 m
Massif : Queyras / Alpes Cottiennes
Sommets associés : Briançon > Nice Bois du Puy Crêtes de l'Alpavin Lac de l'Ascension Tour de Briançon
Topos associés
Sortie du samedi 28 septembre 2013
Conditions terrain
Beau et sec.
Compte rendu
Iti suivi : Briançon - Les Ayes - Lac de l'Orceyrette - Chalets de l'Orcière - Pas de la Casse de l'Ase - Roc de Serre Chapelle - Col de l'Alpavin - Lac de l'Ascension - La Roche de Rame - L'Argentière - Briançon
Ça faisait longtemps que j’avais envie de voir si l’on pouvait approcher les crampons près du sommet du Pic de Peyre Eyraute et je sais que je n’étais pas le seul dans ce cas...
Ce vendredi, étant d'humeur vagabonde, je décide donc d’essayer de m’approcher de cette ogre. J’avais un plan d’attaque, monter jusqu’au dernier chalet de l’Orcière au-dessus du lac de l’Orceyrette et de là monter plein ouest jusqu’au point 2693 pour atteindre la Crête de Serre Chapelle et ainsi éviter le Roc de Serre Chapelle qui semblait problématique sur les vues aériennes.
Je pars donc de Briançon vers 9h direction les Chalets, personne sur la piste des Ayes qui est d’ailleurs fermée aux véhicules pour des travaux forestiers… que je n’ai pas vu.
Au niveau du lac je croise un berger qui descendait quelques brebis, nous échangeons quelques mots et il me demande où je comptais aller. Lorsque je lui ai dit, je l’ai vu ouvrir de grands yeux et pointer mon vélo du doigt ! Plus loin j’ai croisé, en plein sur la piste le patou qui gardait le troupeau qui était bien 100 m de D+ plus haut. On a discuté aussi ensemble et il m’a gentiment laissé passer.
Aux alentours des Chalets de l’Orcière je suis resté sue la piste la plus à l’ouest et quelle ne fut pas ma surprise de trouver un petit sentier montant vers la crête, mais pas seulement, avec deux petits panneaux, l’un indiquant "Pic de Peyre Eyraute 2h10" et l’autre "Col de l’Alpavin 1h".
De plus le sentier était balisé avec des points jaunes. Le seul problème c’est que ce sentier allait déboucher du mauvais côté du Roc de Serre Chapelle. Optimiste, je me suis dit à cet instant que le passage des Rocs serait aussi marqué et peut être pas aussi problématique que ça et qu’il valait mieux 400 m D+ de portage sur un sentier que 300 m dans un pierrier.
Après une bonne pause je mets le vélo sur le dos et j’attaque le portage. Le sentier bien que peu fréquenté est assez facile à deviner mais très vite la donne change. Il croise bientôt plusieurs sentes à mouton et disparait donc. Alors je monte droit dans la pente qui est assez soutenue jusqu’à un premier ressaut à 2500 m. Là on retrouve un sentier plus marqué et balisé de kerns et points roses probablement suite au passage d’un trail. Ce portage d’une grosse heure m’aura bien consommé et c’est bien entamé que je débouche sur la crête au Pas de le Case de l’Ase.
De là on voit une bonne partie du cheminement du sentier sur la crête, c’est même plutôt roulant… jusqu’à l’Obstacle ! Les craintes étaient bien fondées et arrivé en haut du Roc de Serre Chapelle j’ai posé le vélo pour aller voir le passage à pieds. Et là il a fallu se rendre à l’évidence, pas vraiment fait ou plutôt pas du tout fait pour un vélo. Même à pied on est content de mettre les mains. Ensuite ça se gâte encore un peu plus car il faut faire quelque pas d’escalade. C’est gentillet mais plutôt expo, il faut faire deux ou trois pas en traversé et là si on tombe au mieux on se fait bien mal je pense. Donc à moins d’être acharné et de vouloir y aller à tout prix avec le vélo où il faudrait être plusieurs et avoir un brin de corde je crois qu’il est plus sage de laisser ce passage aux marcheurs… A moins que ce soit moi qui soit un peu trop chochotte mais là, le coup je ne le sentais pas du tout.
Donc sandwich sur le Roc et ensuite le reste de l’itinéraire est plus classique. Je glisse le long de la crête jusqu’au col de l’Alpavin et ensuite en free ride vers le lac de l’Ascension pour la descente « classique » vers la Roche de Rame. Au niveau du ravin de Pra Chapelle j’ai juste voulu tenté de remonter vers le Rocher Rouge pour atteindre ensuite les ruines du Puy mais là encore le sentier à disparu et je me suis retrouvé à descendre un peu n’importe où. De même sous les ruines j’ai pris un autre sentier, non répertorié qui était en fait qu’une longue traversée en balcon, ça ne vaut pas quelques belle épingles.
Une fois arrivé à la Roche, je pensais aller jusqu’à l’Argentière pour prendre le train et m’épargner la route, malheureusement à l’heure d’attente pour le prochain train s’ajoutait 30 min de retard… J’ai donc coupé tous les crampons de mes pneus, rasé mes jambes et suis retourné à Briançon par la route.