Départ : Villar St Pancrace (1240 m)
Longueur : 33 km
Denivelé : 1500 m
Massif : Queyras / Alpes Cottiennes
Sommets associés : Fort de la Croix de Bretagne
Topos associés
Sortie du vendredi 23 octobre 2009
Conditions terrain
Sec -3°C au départ
Compte rendu
8h35 & -3° le départ est difficile. En plus l’itinéraire N-NO est à l’ombre ... pas question de se réchauffer aux premiers rayons du soleil. Il faudra attendre. Tiens ça me rappelle un certain départ de Cervières pour le Col de Peygus. On n’est plus en juillet mon gars, la prochaine sortie tu prends ton équipement d’hiver !
Lente, confortable, mais soutenue montée à l’ancien fort de la Croix de Bretagne. Quel nom étrange pour le Briançonnais. Mais quelle piste militaire ! Aérienne, en falaise pour partie, consolidée d’ouvrages d’art. Dans notre effort ludique une pensée s’attache à ceux qui ont tracé cette route dans cet environnement et dont les efforts furent certainement d’un autre ordre. Le corps se réchauffe lentement, mais les mains et les pieds font de la résistance. En face Le Mélezin, plein Est, illuminé, baigne dans ce que l’on interprète comme "une chaude lumière de ce matin d’automne". La visite du fort est impressionnante, magnifique architecture militaire. Là aussi on se prend à penser à ceux qui l’ont construit puis occupé. Les rassemblements toujours aux aurores glaciales et frémissantes, la montée des couleurs au carré, les exercices au combat, les gardes de jour et celles angoissantes de nuit à balles réelles, un équipement de toile, de coton, de laine, de bandes molleton, et de brodequins cloutés. Mais aussi sans doute, dans cet environnement rude de fer et de pierre, de puissants moments de solidarité et de chaleur humaine.
Passé le Fort, la première descente s’enclenche, ludique en forêt d’abord. Puis comme la descente s’accélère les difficultés s’accentuent. Le single devient intéressant, technique et quelque peu exposé avec quelques épingles légèrement trialisantes pour rejoindre le fond du vallon. Cette descente de la Croix de Bretagne est la descente la plus technique des trois descentes de l’itinéraire.
Du fond du vallon lente remontée tranquille au lac de l’Orceyrette. Joyau d’émeraude dans son écrin jaune-roux de mélèzes en feu. Personne sauf nous. Imprégné de cette beauté et d’un sentiment d’éloignement, dans ce petit coin du Briançonnais on se croirait dans le Yukon canadien. Il est 12h00
Tour du Lac, remontée par la piste du Bois des Ayes pour rejoindre au point 2090 le vallon homonyme et y engager la deuxième descente majoritairement joueuse, quelques fois technique. Je me souviens en 2007 y avoir laissé un dérailleur. Elle rejoint les Chalets des Ayes déjà traversé, puis s’amorce la montée au Mélézin par une piste lisse.
Dernière partie de cet itinéraire : la descente du Mélézin. Et les lacets enlacés relevés s’enchaînent, jamais techniques, toujours joueurs, convoquant le plaisir et la joie de virer, de virer et de virer encore. Sans arrêt, comme une spirale plongeante dans le bonheur d’être tout simplement là, à cet instant là, dans cet espace et dans ce temps avec le seul vélo comme véhicule de ces transports.
Et la magie s’achève, en bas. Il est 15h00
Avec : Christophe