Longueur : 97 km
Denivelé : 5800 m
Massif : Mercantour / Argentera
Sommets associés : Pas de Colle Longue
Sortie du mardi 16 août 2016
Conditions terrain
Voir descriptif topo. Les points importants : - Babarotte > Vens : Inroulable sur 75 %; heureusement c'est dans le parc. - Accès au "Sentiero Balcone" par Ciaval est infâme et exposé. A éviter absolument ! - Final sur San Luca de + en + technique, pour finir dans du balast indigeste (heureusement c'est court) - Chiot della Roccia : Montée (et certainement descente estimée à T3) mémorable sur un sentier intégralement rénové. - Descente sur Douans : Peu de répis. Soutenu dans le T4
Compte rendu
Iti suivi : Voir GPX
J'avais eu l'idée de profiter du W.E allongé du 15 aout pour organiser un mini raid avec le fiston. Mais cela n'a pas été possible et je me retrouve donc seul avec un parcours à tracer et des hébergements à trouver en dernière minute.
Pas trop envie de faire des km de voiture pour aller rouler, ce sera donc un raid à côté de la maison... (enfin presque).
Le résultat de ce topotage rapide est un parcours déséquilibré, avec de très bonnes surprises et des moins bonnes... Mais comme on apprend de ses erreurs, cela m'a permis de construire un topo des plus élégants, bien équilibré et accessible à tout bon VdMiste. Avis aux répétiteurs :D
Jour 1 : D+ 2500 m (dont 2300 m en portage) / D- 2400 m / 42 km
J'attaque fort. Je sais que la journée sera longue, donc décollage à 7h00 du mat' après un dodo dans la voiture à St Etienne. D'entrée de jeu, je me tape 1200 m de portage pour rejoindre le chemin de l'énergie. J'en profite pour explorer une variante à la partie haute de la Sélasse, qui bien que roulante et estimée à T3/T4, emporte moins d'intérêt selon moi. Avis aux répétiteurs :wink:.
Après 3 h de portage, enfin je roule sur le chemin de l'énergie. Il est aussi beau dans ce sens et pas forcément plus roulant (je vais mettre un peu moins d'1h pour le parcourir jusqu'à l'entrée dans le Parc. Là c'est portage (il commence à faire chaud) jusqu'à la Crête des Babarottes. Le Lac des Babarottes est majestueux. Heureusement qu'on est dans le cœur de Parc car le sentier sous le lac est strictement NR ! Cela empêche toute tentation. Le refuge de Vens est atteint pour le repas bien mérité, puis à nouveau portage jusqu'au Collet de Tortisse. Vite le Col de Fer et la libération. Le sentier descendant sur Ferrière est du bon gros T4 avec quelques passages T5 (voir NR). Je vais me faire une première entorse à la cheville dans un portage descendant dans un court passage NR. Bon ma cheville en est à sa 40° entorse et l'avantage, c'est qu'elle ne gonfle plus. Seule la douleur reste... Bref, je peux continuer. Je me paume un peu en coupant trop tôt pour trouver le sentier remontant au Col de Becchi Rossi et pour finalement le trouver enfoui sous une végétation bien épaisse. La montée est ardue (raide) et je commence à payer les efforts consentis jusque là (la chaleur ambiante n'aidant pas). J'arrive cuit au Col et je me pause 15 minutes avant d'attaquer la descente. Elle va me filer une de ces patates ! Un régal, idéale lorsqu'on commence à être cuit. A Murenz je trouve enfin le sentier GTA qui descend sur Ponte Bernardo. Il est très technique, plein d'épingles T5 où je vais me régaler. Un bout de piste pour éviter la SS21 (où le circuit de Maranello, je ne sais pas trop) et à Pietraporzio je décide de ne pas lâcher sur le parcours prévu initialement et je remonte à Moriglione pour un final à mach 12. Il est 18h00, après 11h00 d'efforts je vais enfin pouvoir me régaler de l'agneau de Sambucco divinement préparé à l'Osteria della Pace.
Jour 2 : D+ 1650 m (dont env 1500 m en poussage/portage)/ D- 1600 m / 24,5 km
Le parcours a été tracé comme ça car bobo de cicloalpismo en disait le plus grand bien voir ici et ça permettait d'allonger mon J2 qui semblait un peu "court" sans cette boucle. Plus jamais ça !!! La piste de montée est inroulable tant elle est raide et/ou caillouteuse. Au dessus des granges de Ciaval, il n'y a plus de sentier. Au mieux, on peut suivre quelques caïrns de loin en loin sur un terrain de plus en plus alpin. Puis on arrive dans un immense cirque rocheux plein de pierriers où l'on devine de loin un cheminement... En fait, il devait y avoir un sentier il y a 30 ou 50 ans, mais aujourd'hui, il n'y a plus que les yeux pour pleurer et le courage (ou l’inconscience) pour vaguement essayer de rejoindre la crête donnant accès au fameux sentier balcon. Le cheminement est instable, exposé et raide... Bref, c'est une infamie ! :ill: Heureusement j'y parviens sans finir plusieurs centaines de mètres plus bas. La crête est franchie et le sentier balcon est en dessous. Je m'attends à profiter de ma récompense... Pas de bol, le sentier est étroit et exposé, souvent sale obligeant à descendre fréquemment du vélo pour franchir les obstacles, et comportant plusieurs remontées casses pattes. Hélas, cela dure jusqu'au Colle Bernarda :(. Mais à partir de là, il devient subitement bon et joueur... Bon je sais à présent le bon parcours pour le topo :wink:. Descente sur le large col sous le Monte Vaccia et j'enquille sur le Sud pour rejoindre San Luca. Le haut est superbe, un joli T3 qui à mesure que l'on descend devient un bon T4 (épingles de plus en plus serrées), voir quelques unes en T5. Juste au dessus de San Luca, le revêtement du sentier va changer et c'est sur un lit de balast qu'il faut enchainer les pifs pafs dans le raide (pas évident de toujours rester en selle). Et c'est sur le franchissement d'un passage merdique que je vais me retordre la cheville ! J’enrage !!! Mais ais-je le choix. La suite est moins soutenue et j'arrive à Strepeïs vers les 15h30 pour un repos bien mérité, entrecoupé d'un violent orage qui rincera la vallée pendant près de 4h.
Le gîte est plein de randonneurs Germanophones bien sympathiques qui suivent le GTA, avec lesquels je vais échanger (en Anglais) durant tout le repas. Ça fait partie des plaisirs des raids.
Jour 3 : D+ 1650 m (dont env 500 m en poussage/portage)/ D- 1800 m / 29,5 km
C'est le grand retour en France... Mais ne faisant pas comme tout le monde, j'opte pour le chemin des écoliers. En effet, je vais éviter la piste de San Bernolfo annoncée comme mort raide (si c'est comme sous le ref Alexandris Foches, c'est indigeste au possible) et profiter un joli sentier intégralement rénové (ce qui va me permettre même d'en rouler une bonne partie) qui remonte le Chiot della Roccia. Au col improbable, la suite de l'itinéraire est évidente, avec une ancien sentier militaire en très grande majorité roulant (quelques courts éboulements à franchir) pour remonter au Colle Seccia. De là, j'opte pour le sentier de droite afin de rejoindre le Pas de Colle Longue sans trop perdre de D- (bonne pioche). Là, après un déjeuner bien mérité, j'attaque la descente sur Douans, vantée par les Jipika il y a des lustres. Effectivement, cette descente vaut son pesant de cacahouètes. Elle est soutenue dans le T4 et extrêmement panoramique ! Un vrai régal pour terminer ce raid.