Départ : Le Bochet (700 m)
Longueur : 55 km
Denivelé : 3050 m
Massif : Grandes Rousses / Pays d'Arves
Sommets associés : Le Pain de Sucre Paroi de Midi
Topos associés
Sortie du dimanche 09 août 2009
Conditions terrain
Parfait jusqu'à l'arrivée des orages qui ont rendu le temps bien trop gras au gout de certain mais faut savoir rouler dans toutes les conditions...
Compte rendu (par sanfroic)
Après la réunion au sommet de la veille au soir, la Maurienne a été choisi comme lieu d'intégrisme en attend d'autres plans du même type prochainement...
Et puis on est "missionné" par la maîtresse de maison pour aller défricher la Pointe d'Emy qui est prise par d'autres obligations ;-)
Jip ne connaissant pas du tout le secteur des Karellis, il se laisse tenter par mon défrichage du Tour des Sallanches, repéré samedi dernier.
Mais cette boucle est bien trop courte (Le crédo de Jip : "c'est soit un 3000 soit une boucle à 3000") et puis la Gde Chible nous fait de l'œil, conclusion les 2 seront au programme du jour ou pas...
Des doutes sur la réalisation du truc seront présents jusqu'au dernier portage, Géoportail nous étant d'aucun secours, il fallait aller sur place pour s'en assurer...
Une fois la station des Karellis derrière nous, le 1er objectif est d'atteindre le col d'Emy (nouveau sentier non répertorié par IGN comme beaucoup d'autres dans le secteur).
Juste à côté, il y a la Pointe avec son arête (supposée) roulante dixit Jip... Comme il est hors de question de la faire en aller/retour, le portage rustique et hors sentier s'impose à travers de raides pâturages puis sur du schiste.
Du sommet, la jonction avec le col est bien alléchante même si les randonneurs rencontrés au sommet restent sceptiques sur la descente à vélo.
A raison puisque seulement 50 % sont cyclable, la fin demandant de désescalader une dalle de 3 m de haut mais les prises sont bonnes !!
Du col d'Emy, la Vallée de l'Arves s'ouvre à nous avec une descente en épingles schisteuses, digne de l'Ubaye. Il est temps de prendre une décision, on tente le tour à vue ou on se débine sur le plan de repli : Le Tour des Sallanches ?
Les 5 minutes de concertation nous amène à conclure que le demi-tour est toujours possible mais au moins on sera fixé une fois en bas. Et puis de telles épingles ça ne se rate pas.
Descente courte mais fructueuse, la traversée pour rejoindre le pied du Pas de l'Ane sera beaucoup moins sympathique sur un sentier à vache bien défoncé.
Voilà, le Pas est tout là haut perché aux milieux des barres rocheuses, aucune trace même minuscule (pourtant IGN met des points bleus, ça passe forcément !!), on va tester un nouvel échelon du portage, le M6 sur 400 m de D+.
Jip à la trace comme à ses plus belles heures en hiver mais sans crampons aux pieds et avec un truc bien gênant sur l'épaule pour ce type d'exercice.
Plus on monte, plus la pente se redresse sur un terrain pourri avec parpinage assuré, personne ne fait le malin... les mains sont très souvent nécessaire pour trouver l'équilibre, chercher l'erreur !
Finalement, on atteint cet abominable Pas où aucun âne n'est jamais passé, tout juste des chamois et 3 couillons estivaux en mal d'intégrisme.
L'orage menace, faut pas traîner, le plus dur est franchi maintenant c'est du validé sur sentier roulant jusqu'en bas, pense-t-on...
Que dalle, la traversée jusqu'à la Paroi du Midi via le Pas de la Pertuité est une vague sente à mouton, avec des merdes géantes jonchant le sol, avec en prime des ravines expo, que du bonheur et les 1re gouttes qui font leur apparition !!
Le franchissement des crêtes des Sallanches se fera à 50 % sur le vélo, la faute à un chaos qui amène à un immense cairn (Le Bonhomme de Pierre) qui donne accès, ENFIN, à la descente sur le Pain de Sucre.
Descente technique sur un terrain devenu zippant (boue).
Jip enfin amateur de boue, commence à râler (faut bien remplacer Marika en son absence, salutaire...).
L'enchaînement démentiel d'épingles sous les mélèzes fera vite oublier ce mauvais moment.
Entre-coupés par une ou 2 portions de route, les sentiers se suivent et se ressemblent, tous plus joueurs les uns que les autres, jusqu'à la vallée, l'humidité ambiante n'est pas gênante si ce n'est qu'on crépit !!
L'orage et la présence d'une rubalise intrigante barrant l'accès au sentier balcon qui ramène au Bochet nous obligent à plonger sur St Félix et à finir par la voie rapide, la piste cyclable est la bienvenue.
La séance décrassage à la borne incendie du village fera dire à Jip : "J'aurai au moins gagné quelque chose aujourd'hui, mon vélo n'a jamais été aussi propre depuis 6 mois !!"
On a testé ce tour de la Grande Chible pour vous, il est à mettre dans la boite A NE PAS REFAIRE, par contre le Tour des Sallanches depuis la vallée et par temps sec est un petit bijou.