Départ : Les Sauvas (1350 m)
Longueur : 45 km
Denivelé : 2200 m
Massif : Trièves / Dévoluy
Sommets associés : Pic de Bure
Topos associés
Sortie du lundi 06 septembre 2010
Conditions terrain
Du bleu plein les yeux
Compte rendu
Pic Bure et SuperDevoluy : rencontre entre Shinning et le Prisonnier.
Je roule à fond dans les couloirs de l’immeuble pour trouver les wc mais surtout de l'eau .. Pas un chat, personne ici, ni dehors. Cette absence de vie a quelque chose d'étouffant.
Au détour d'un virage, je trouve les WC comme indiqués sur le plan, entre la boite de nuit et le cabinet médical. ; c'est déjà pas mal..
J'ouvre la porte ... Une affreuse odeur chimique me déboule dessus, me prend la tête, à vomir...
mais je dois résister. J'ai besoin d'eau.
Et là, je le vois, il est là, mon coeur bat, je vais le toucher. Gris métal, brillant, un brin nargueur: Le robinet.
Eau ou pas d'eau..? Je transpire!! Ahrrrr! J'appuie.
Dans le silence qui suit mon geste tous mes sens sont en éveil...
Pischhhhhhhhhhhhhhhh!! L'eau coule à merveille. Je jubile! je me sens sauvée.
Je passe la main sous l'eau et là, HORREUR!! L'eau est chaude..
Je garde mon calme, je respire, tout va bien se passer, il faut juste prendre son temps, l'eau stagnante va s'évacuer..... Je patiente.
Mais l'eau est de plus en chaude à bouillante ... Impossible de garder la main dessous.. Hum je commence à blémir..
Ah!?!? Hum... Bon.. je dois me décider. Avec un demi litre c'est sur je finis pas.. Hum qui dit eau chaude, dit cumulus..!? jamais très bon de boire l'eau d'un cumulus..
Je me décide. J'en prends. De toutes façons je veux finir le tour..
Mélanger à l'eau d'Evian rien ne peut m'arriver.. :-)) Rien, non, si ce n'est des hallucinations..
Réconfortée par la présence de ce liquide chaud dans mon sac, j’attaque vaillante la montée. Mon enthousiasme va vite être mis à mal par la raideur et la caillasse. .. La douleur latente dans mon genou droit me fait aussi comprendre que pour aller loin il faut ménager ses ligaments..
Ok je pousse donc 80% de la montée. Puis je porte, vers la fin, avant le crux final tellement les cailloux ne permettent plus de pousser. Je suis à point et l’eau chaude me fait du bien..
Arrivée, enfin sur le plateau, l’ambiance est hallucinante.
Seule au milieu de la caillasse et des gigantesques radars, suis-je au « Village », vais-je voir apparaître le « Rôdeur »? Je remarque que tous les hangars sont ouverts et mme la présence d’un 4X4.. Le soleil est bien à l’Ouest, il est temps de conquérir le sommet.
Alors que je roule tant mal que bien vers la croix qui me fait de l’œil, je me suis interloquée par une sensation.
Je m’arrête. Je me retourne et là je vois à environ 50/70 mètre de moi, un homme en habit de montagne violet.
Je suis extrêmement surprise par sa présence aussi prés de moi car je n’ai vu personne tout le long de la montée vers la croix et pas bien d’arbre pour se cacher. Est-ce l’eau qui me joue des tours ?
L’homme, « Numéro 2 ? » me fait un signe que je juge amical et lui répond brièvement.
Je suis un peu troublée par cette situation et je me rends compte par la même occasion que je n’allais pas du tout, mais alors pas du tout dans la bonne direction. J’allais au Pic de Mai..
Un signe du destin ?. Le brouillard a envahi mon cerveau.
Je maugrée, mets mon casque sur la tête et m’en vais rejoindre le Pic de Bure et sa fabuleuse descente.
Photos à venir mmm..