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Parc National des Écrins, grand tour par les cols d'altitude 
Départ : Châteauroux (Les Jehans) (1100 m)
Longueur : 450 km
Denivelé : 21000 m
Massifs : Ecrins / Taillefer, Cerces, Queyras / Alpes Cottiennes, Grandes Rousses / Pays d'Arves, Trièves / Dévoluy
Sommets associés : Villard-Reymond Col d'Hurtières Col du Granon Col de Furfande Col du Tronchet Plateau d'Emparis Aiguille de l'Obiou Notre Dame de la Salette Col de Charnier Croix de Toulouse Bois de Saint Joseph Vallée de la Souloise Bois de Péméant Le Rattier Col de la Croix Lac du Sautet Fort de Réallon Col d'Izoard Cime des Conchiers Col de la Gardette L'Aiguillon Fort d'Anjou
Topos associés
Sortie du jeudi 26 août 2021
Conditions terrain
RAS
Compte rendu
Iti suivi : Trace GPS fournie
Je voulais faire un Tour des Ecrins pendant que Patricia tournait aussi autour mais sur le GR 54. Je m'étais donc concocté un tour en fouillant dans ma mémoire et surtout sur vttrack, avec un départ de Laye (au dessus du col Bayard) et un petit Tour de l'Obiou pour démarrer.
Quelle ne fut pas ma surprise en montant à Notre Dame de la Salette, de découvrir des balises VTT flambant neuf !
J'ai fini par les suivre... avec une "journée de repos" sur le Plateau d'Emparis qui m'a permis de monter au Pic du Mas de la Grave, et une journée "off" et sans bagages entre Souliers et Arvieux qui m'a permis de monter aux cols Fromage et Bramousse ainsi qu'à la Crête des Chambrettes.
Mes étapes :
Jour 1 : Laye > Cabane des Pierres - 15 km - D+ : 300 m
je démarre vers 18h après avoir posée Patricia à la Chapelle en Valgaudemar pour son Tour des Écrins à pied (GR 54).
Démarrage tranquille, c'est facile et je m’arrête vers 19h30 à la cabane des Pierres, sommaire mais propre. Il fait frais, j'étale mon matelas sur le béton du sol et vogue la galère.
Jour 2 : Cabane des Pierres > Refuge de Rochassac - D+ : 2500 m
Les choses sérieuses commencent: court poussage pour rejoindre un passage un poil technique, en tout cas très intéressant qui me mène, après un poussage parfois sévère, sur le dernier km de la route du col du Noyer. Arrêt à l'auberge du col pour un petit café-gateau (j'ai déjà faim) et rencontre avec un photographe très célèbre, Bertrand Bodin: ici, c'est sa "cantine" quand il travaille dans le secteur; il bosse surtout le matin et le soir, pour la qualité de la lumière. Échange très intéressant, étant moi-même amateur de photo (et photographe amateur).
Je quitte la GTHA après une descente technique pour rejoindre St Didier et les Gorges de la Souloise pour un tour de l'Obiou selon un itinéraire plus roulant que le tour "classique" de vttour (merci Bruno W).
A la Croix de la Pigne, je demande à une mamie si elle peut me vendre un peu de pain et de saucisson (j'ai peur d'être un peu juste): "le pain, ça ne se vend pas, ça se donne !", me répond elle, et elle fait de même pour le saucisson ! Me voila paré pour la longue montée qui suit, 1100 m en plein cagnard. Ca se passe bien, très belles vues au dessus de la forêt, en particulier sur l'Obiou et le massif des Écrins, pas loin. Petit coucou à Patricia qui est au pied de l'Olan...
La traversée descendante sur Rochassac est belle, facile et intéressante, j'y arrive vite. Ls lieux sont magnifique, le refuge confortable, l'eau abondante; un père et ses 3 ados de gamines y dorment aussi; coup de bol, ce sont des ados sympas ainsi que le père. Les ados, c'est un peu comme les chiens: ils ressemblent à leur maitre; bien que ce soit un peu moins vrai pour les ados... Bref, soirée bien sympa.
Jour 3 : Rochassac > St Didier - D+ : 1700 m
Magnifique descente, petite remontée au col de Mens, Tréminis et montée par une piste encore ombragée au col de la Croix, petit arrêt au refuge juste avant, ça a l'air bien confortable aussi. Mais le gros morceau, c'est le portage qui suit : 500 m quasi intégral, puis encore 150 m, ça commence à faire beaucoup d'autant plus que je suis bien chargé. Mais les lieux sont superbes, avec des vues sympas sur le seul lac du Dévoluy, le lac du Lauson.
Belle descente d'envergure, jusqu'à St Didier; cependant, le Dévoluy, c'est quand même pas mal de caillasse !
L'ambiance est quand même bien là : le Dévoluy, c'est particulier, et particulièrement beau.
Je m'arrête au gîte où bizarrement je suis seul ce soir. Petite discussion avec un papi de 83 ans amoureux de l'Oisans comme moi et qui a fait les même courses que moi mais 15 ans avant. On se remémore l'ambiance de l'alpinisme dans les années 70/80, genre "c'était mieux avant" et "dans le temps, c'était autre chose" mais c'est un peu vrai que c'était autre chose...
Encore une soirée sympa et confortable où je mange autre chose que de la purée et du couscous.
Jour 4 : St Didier > Col d'Ornon - D+ : me rappelle plus trop mais beaucoup > 2000 m....
Je rejoins rapidement par la route Corps où j'arrive pour le marché vers 8h30 : sympa, j’achète du fromage, des gâteaux et du saucisson, la base quoi; et des fruits aussi, il fait très chaud. Dans la montée vers la Salette, je tombe sur des balises VTT flambant neuf "Grand Tour des Écrins" : c'est marrant, c'est aussi mon programme. Je les suis pour voir : déjà un point positif, ça semble tourner dans le même sens que moi. Je continue à les suivre et me voilà presque au Sanctuaire de la Salette. je pousse jusqu'au Sanctuaire pour refaire le plein d'eau, ça tombe bien, en plus elle est miraculeuse, ça peut pas faire de mal !
Le premier miracle, c'est que le sentier que j'emprunte pour rejoindre le col d'Hurtières est beaucoup plus sympa que celui emprunté par le Tour des Ecrins, donc l'eau miraculeuse, ça marche !
Je décide donc d'abandonner mon projet initial pour suivre cette trace et je ne m'en plains pas, la descente sur Entraigues est un magnifique single à épingles en sous-bois, superbe; entre parenthèses, deuxième miracle...
Ça foire un peu au niveau du resto où je comptais m'alimenter sérieusement: c'est plein, il faut attendre, bref c'est fromage saucisson un peu plus loin au bord du torrent, les miracles si ça marchait tout le temps, ce serait moins drôle mais j'ai quand même gagné 20 €.
La remontée au col est parfois dure, sur ou à coté du goudron. C'est parfois raide, il fait vraiment chaud et je m'arrête un peu fatigué à l'une des 2 auberges du col, celle où y'a pas de motards. Il y a de la place, il est 16h30, j'arrête là pour aujourd'hui. En fait, ça ressemble plutôt à un refuge et c'est finalement très sympa d'autant plus qu'il y a un gros orage le soir et que je suis mieux là que sous mon "poncho-tarp" de 250 g... Sûrement encore un coup de l'eau miraculeuse.
Jour 5 : col d'Ornon > Refuge des Mouterres - D+ : 2800 m.
Belle descente sur le versant du col qui évite pas mal le goudron; il fait beau et frais, c'est très agréable. Ca le devient moins quand je décide d'abandonner momentanément ma nouvelle trace pour monter à Villar Reymond afin de descendre sur Bourg d'Oisans par le "sentier du facteur": 800 m de montée sur le goudron, mais il fait frais, pas de circulation, et la descente le vaut bien ! Descente quand même parfois bien technique, tout ne passe pas sur le vélo bien chargé...
Je suis à Bourg d'Oisans à 10h30: il fait encore frais mais on sent que ça va pas durer... Coup de fil au refuge des Mouterres sur le Plateau d'Emparis, il y a de la place, je décide de tenter le coup malgré la chaleur et les largement plus de 2500 m de D+ que je calcule à la louche.
Ça commence par quelques km sur la route de l'Alpe d'Huez où beaucoup de cyclistes me doublent; je me console en me disant que je suis chargé. Puis la trace emprunte une magnifique petite route en encorbellement vraiment spectaculaire. La suite est une succession de sentiers plutôt lisses mais dans des pentes raides avec parfois des passages qui, sans être vraiment vertigineux comme plusieurs panneaux vtt l'indiquent, sont quand même assez "gazeux". Une belle trouvaille pour moi, ces sentiers qui doivent être bien connus des "locaux". C'est d'ailleurs un des grands intérêts de ces circuits labellisés "VTT/FFC", qui semblent s'appuyer sur des vttistes qui connaissement bien leur terrain. Un très beau passage, donc.
Je me retrouve au pied des 3 km de goudron qui vont me monter à Besse avec 1800 m de D+ dans les pattes et en calculant qu'il m'en reste encore près de 1000 pour monter sur le Plateau d'Emparis sous un gros cagnard et dans des pentes Ouest, au soleil donc... Je m'arrête 1/4h au gîte de Besse pour un coca bien revigorant non sans avoir montrer mon pass sanitaire tout neuf, ce qui est pour moi une première... Mais bon, je ne sais plus trop quoi penser de tout ce cirque que j'avais déjà oublié après à peine 5 jours de vélo; c'est d'ailleurs un des grands charmes de l'itinérance...
J'arrive au refuge vers 18h (une heure avant la soupe, donc) et les températures redeviennent "normales": il fait chaud, mais bon, ça va. Refuge un peu plein, avec même quelques américains ce qui est rare en ces temps covidesques, mais les gardiens sont très sympas et le repas excellent.
Jour 6 : refuge des Mouterres > Hameau de Valfroide - D+ : 1400 m.
Aujourd'hui sur le planning, c'est journée de repos: il fait beau et je m'offre un Pic du Mas de la Grave sans bagages. Ça change tout: le vélo monte tout seul, et le portage en devient carrément agréable. Très bel itinéraire que je connaissais déjà avec une très jolie descente: quelques dizaine de mètres à pied pour moi un peu plus bas que l'antécime mais quand même bien roulante.
Retour sur la plateau pour une excellente omelette au refuge du Fay (pour changer) puis je repars en mode "balade" (mais quand même avec mon chargement) pour un tour des lacs (maintenant balisé "Grand Tour des Ecrins") sympa malgré le monde (c'est le 15 aout).
Puis c'est la superbe descente sur le Chazelet; la trace passe par le Clot Raffin ce qui évite la partie raide et bien caillouteuse du GR, excellente option.
Puis c'est l'heure la crêpe rituelle (pour moi) au gîte du Chazelet: je suis toujours en mode "balade". je n'ai pas envie de suivre la trace qui descend à la Grave et je poursuis sur l'itinéraire que je connais bien par le Hameau de Valfroide et le col de l'Aiguillon. Il est 17h et je décide de bivouaquer sous un bosquet de bouleau qui s'avère être beaucoup trop près d'une énorme fourmilière et je me rabats sur la terrasse du chalet voisin manifestement inoccupé depuis longtemps, ce qui m'évite de déballer mon "poncho-tarp". belle soirée agrémentée d'un feu d'artifice qui me réveille vers 22h (en mode "balade", on se couche tôt), mais bon c'est plutôt sympa et c'est très gentil de la part du comité des fête des Hières d'avoir pensé à moi.
Jour 7 : Les Hières > Briançon - D+ : 2500 m.
Aujourd'hui n'est plus une journée de repos. Le sévère poussage pour monter au col de l'Aiguillon finit de me réveiller mais il est tôt et les lumières sur la Meije et le Rateau sont superbes. La descente aussi, qui me ramène à proximité de la route du col du Lautaret. La montée au col se fait à proximité de la route, mais comment faire autrement ?
Puis c'est le magnifique "Chemin du Roy" que l'on suit dans son intégralité jusqu'à l'aplomb du Casset : superbe passage en balcon sur un sentier parfois étroit mais presque toujours bien lisse avec le massif des Écrins à sa droite, le seul défaut: on ne peut pas rouler ET regarder le paysage, comme souvent en vtt il faut s'arrêter pour regarder. Et je m'arrête souvent !
Deux options au dessus du Casset : la trace balisée sur le terrain part à gauche pour un court portage qui fait passer aux Mines de la Moulette, et la trace que j'ai enregistrée sur mon GPS continue sur le sentier horizontal, ça me tente beaucoup d'autant plus que je ne connais pas ce passage, je tente: magnifique passage avec un superbe final dans le Bois de St Joseph ( que j'avais fait -ça me revient maintenant- il y a plus de 20 ans avec mon fils).
Mais ça se paye: le poussage pour remonter vers le Vallon de la Moulette est sévère, et ça dure ! La suite sur des pistes surchauffées et qui font le yoyo est un cran en dessous, mais il faut bien avancer vers Briançon qui est encore loin.
Sous le Petit Aréa, j'hésite à poursuivre sur la trace : ça remonte d'au moins 300 m, il fait très chaud... J'y vais quand même : piste très très mauvaise, bien suivre les balises qui font monter le début par un sentier plus raide mais plus lisse et assez roulant, on n'échappe pas à la fin de la piste où le roulage est vraiment difficile mais on finit par atteindre le col de Granon d'où démarre l'interminable mais superbe descente sur la Briançon que je ne connaissais pas encore. Une remontée de 150 m pour rejoindre la Croix de Toulouse me surprends un peu (je me croyais arrivé !), puis la descente reprend jusqu'aux portes de la Cité Vauban.
Je quitte la trace pour aller dormir dans un gîte et surtout parce que j'ai un pneu en cours de déchirage et je veux en acheter un de secours demain matin.
Jour 8 : Briançon > Souliers - D+ : 1800 m.
Obligé d'attendre 9h pour l'ouverture du magasin de vélo où j'achète ce que je trouve, pas trop le choix en 26"... Un pneu pas terrible donc, que je plie en 4 sur le cintre en attendant que l'autre en finisse...
Encore 2 options à Terre Rouge : les balises sur le terrain semble passer par l'itinéraire "classique" (Le Laus, Bois de Péméant), celui de mon GPS monte au Fort de la Lausette, va pour la Lausette que je n'ai fait qu'une fois et dont je ne connais pas la descente sur l'Izoard. La piste est pire que dans mon souvenir avec même un morceau à pied pour mon vélo chargé. je finis par arriver sous le fort où je suis accueilli par un troupeau de brebis, 2 patous et un berger. Petite discussion avec le berger qui est pour le loup: selon lui, le retour du loup fait monter les offres d'emploi de bergers et les bergers qui sont contre "se tirent une balle dans le pied" selon ses dires. C'est vrai que c'est pas faux: plus de travail pour plus garder les troupeaux, donc plus d'argent, Sarkosy n'aurait pas renier ce raisonnement... Mais qui paye au final ? Je sais pas et c'est pas l'heure des grosses discussions politiques, j'ai faim, j'ai soif et je suis pas arrivé. Enfin, le berger m'explique qu'il garde son troupeau en permanence; bilan: 2 brebis mangées par le loup; le berger d'en face (que nous avions d'ailleurs rencontré il y a 2 ans avec Patricia) qui ne garde pas en permanence: 20 brebis croquées... A vous de voir !
Revenons à nos moutons: la descente qui suit démarre très bien mais vient buter sur un passage malcommode: la traversée de la Combe du Malezen : un grand moment de solitude avec un vélo chargé au bout des doigts dans des passages ou l'absence de sentier se fait cruellement regretter... C'est dommage, c'est très beau; cependant, à ne pas mettre entre toutes les mains à mon humble avis. Par contre le passage free ride vers les chalets d'Izoard est superbe.
Petit passage le plus rapide possible sur la route du col, puis c'est la superbe traversée vers le col Tronchet et la non moins superbe descente sur Souliers.
Comme j'ai du temps, je fais un petit détour par le canal d'Arvieux qui mène au lac de Roue. Mais pourquoi diable la trace n'emprunte-t-elle pas ce superbe passage où l'on ne donne qu'un coup de pédale de temps en temps tout en dégustant des framboises ?
Il n'y a peut-être pas assez de framboises pour tout le monde, c'est sûr... Je penche plutôt pour un problème d'interdiction locale, dommage...
je ne poursuis pas jusqu'à Arvieux, je voudrais dormir au gîte de Souliers et me faire une journée sans bagage dans le Queyras demain.
Donc, soirée sympa au gîte où je rencontre par hasard Eric Bérioux, l'auteur de "Transalpes", bouquin qui décrit une traversée des Alpes françaises à VTT qui m'avait fortement inspiré pour mes propres traversées des Alpes (françaises et Arc Alpin).
Encore un grand merci à toi Eric si tu lis ces lignes !
Jour 9: Souliers > Crête des Chambrettes > Arvieux; D+: 2500 m.
Balade sans bagages: je descends à Chateau Queyras via le superbe sentier qui surplombe le village et je planque mes bagages vers le bas du sentier. remontée au Sommet Bucher, col des Près Fromage, col Fromage et descend sur le Villard dans la vallée du Cristillan. La remontée de la Chapelle Ste Barbe sur le GR58 est souvent bien roulante, la fin pour atteindre le col de Bramousse est plus raide, je pousse un peu. Puis c'est ce décidément toujours aussi beau sentier roulant jusqu'à la Crête des Chambrettes et sa "Maison de Gargamel" (ancien poste optique en fait).
J'ai encore un peu de temps et je redescends sur le col Fromage puis le Riou Vert pour rejoindre Bramousse par ce superbe sentier très lisse que j'avais découvert (vttesquement parlant) dans les années 90 (1990, au siècle dernier). Descente sur la route, remontée à Chateau Queyras récupérer les bagages, et remontée à Arvieux par la route, je ne voudrais pas rater la soupe. C'aurait effectivement été dommage, le gîte d'étape "la Teppio" est très sympa ainsi que son patron.
Jour 10: Arvieux > Mikéou; D+: 1600 m.
C'est la très classique mais très belle traversée du col de Furfande, on ne s'en lasse pas. Petit café au refuge, il n'est pas 10h, il fait encore frais et très beau, un petit coin de paradis.
L'itinéraire remonta au col Garnier pour une longue, très belle et très variée descente sur la Maison du Roy.
Le passage à Guillestre n'est pas cool; je cherchais de quoi me restaurer un peu mais c'est la mauvaise heure: trop de monde, tout et plein, si t'as pas ton pass, tu manges pas, bref j'ai un peu cassé l'ambiance. je repars vite sur la trace pour des sentiers assez sympas dans le verrou du Guil entre Guillestre et Mont-Dauphin.
La remontée à Mikéou est longue et chaude mais l'endroit est magnifique et je décide de m'y installer pour la nuit; il y a de l'eau, il fait beau mais la brise souffle fort et il faut trouver un coin abrité; je le trouve contre l’appentis d'un chalet momentanément inoccupé. Mon petit tarp me protège d'une abondante rosée durant la nuit.
Jour 11: Mikéou > cabane de Joubelle ; D+: 1700 m.
J'ai quitté les cols d'altitude pour la suite de l'itinéraire globalement en balcon au dessus de la Durance et du lac de Serre Ponçon; c'est moins intéressant mais on y trouve quand même quelques beaux passages: autour de Pinfol, le long d'un canal entre le Pont de l'amitié et Serre Buzard, et un long passage entre Clot Bouffier et les Gourniers , malgré un poussage sévère sous le chateau de Réallon. Le reste, c'est surtout de la piste bien roulante (à l'exception d'un poussage le long du GR dans le Bois Vezin que j'aurais bien évité par la piste qui passe au Belvédère de la Para mais c'est un détail).
Après la station de Réallon, j'ai bêtement suivi les balises sur le terrain ce qui m'a amené à la Cabane de Joubelle où j'ai décidé de passer la nuit: l'endroit est sympa -malgré la proximité de la nouvelle ligne THT-, il y a de l'eau et on peut facilement étaler une quinzaine de matelas sur le vaste plancher à l'étage. Pas de rongeurs, nuit paisible.
Jour 12: Mikéou - station de Laye; D+: 1800 m.
La trace téléchargée su mon GPS passe par le col de la Gardette et c'est une bonne idée; donc petit retour en arrière jusqu'à la station et reprise de l'itinéraire. La montée au col est agréable, elle alterne pas mal de roulage et quelques poussages pas trop longs. J'ai l'habitude de traverser dans l'autre sens (beaucoup mieux) mais la descente reste agréable. La suite se déroule sur de larges pistes roulantes jusqu'au col de Moissière où j'abandonne la trace pour rester sur la GTHA qui me mène finalement à la station de Laye où j'ai laissé la voiture il y a 11 jours.
J'accélère l'allure sur la fin pour arriver au resto de la station avant la fermeture: ça passe juste mais ça passe et je peux fêter cette belle itinérance avec un très bon repas, car une des constantes de ce genre de traversées avec bagages et donc énergivore, c'est que j'ai toujours faim !
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