Traversée Sospel > La Trinité par le Baudon dans un train d'enfer 🚂, le 28.10.23 par Phil'Ô

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Département : Alpes-Maritimes
Départ : La Turbie (Place de la Mairie) (478 m)

Longueur : 65 km
Denivelé : 2306 m

Massif : Préalpes de Nice-Menton
Sommets associés : Cime des Cabanelles Fort de la Revère Plan German Cime de Galian (ou Gariglian) Mont Bastide Cime du Baudon Mont Razet

Topos associés

Sentiers associés :

Sortie du samedi 28 octobre 2023

Phil'Ô

Conditions terrain

Humide sur les ubacs, mais bon grip. Sec sur les adrets. Du mistral aujourd'hui...

Aqueduc Romain (Figourn > Le Gayan) : Toujous aussi joueur et technique (7/10)
Aqueduc Romain (Le Faïsse > Figourn) : La végétation commence à le refermer sérieusement (3/10)
Cime de Baudon Crête des Assalins (Crête du Pied de Jacques) : Le sentier n'est quasiment plus cyclable (creusé, grosses pierres qui roulent sur la trajectoire). Victime de son succés ?? En tout cas du raide sur de la terre, c'est pas la combinaison gagnante (2/10)
Cime du Baudon <> Pas de la Piastre : Même en portage c'est une purge (1/10)
Col de Guerre > Mt Bataille > La Turbie : Quel régal de terminer par ça (9/10)
Pas de la Piastre <> Col des Banquettes : Portage quasi intégral. C'est bien raide (5/10)
Sargen - Flanc Ouest du Mont Ours : Excellent à part le début bien creusé (9/10)
Segra > Col de Castillon : Pris à la montée. (6/10)
Traversée du Vallon du Papaton : Fait de nuit, c'est joueur mais il passe crème (8/10)
Vallon Papaton : Sympa combiné avec la traversée (7/10)
Baisse de Scuvion > Biatonéa : Déçu. Le haut est trop haché et cassant pour se lâcher. Le bas est un régal (4/10)

Compte rendu

Un souci sur la bagnole m'oblige à (ré?)inventer des parcours à partir de la maison... L'idée étant de faire du D+ et du km pas trop le choix si je veux éviter de faire le cochon d'inde dans sa roue : Le train direction Sospel comme je l'avais déjà fait avec Tim en 2016 : vttour.fr/sorties/13802

Sauf que là on est fin octobre et les jours sont plus courts... Alors pas trop le choix si je veux garder un peu de marge de sécurité, la descente à La Trinité se fera de nuit pour aller attraper le train de 7h35 (d'autant que le suivant n'est qu'à 9h)...

C'est particulier de rouler sur un sentier à la frontale... mais je m'y suis fait et j'ai pu profiter d'un magnifique couché Sélène dans la descente. Un café, un Pan Bagnat pour le midi à la boulangerie de La Trinité et direction la Gare.

Le train (une seule rame) était quasi désert. Heureusement qu'il y a nos impôts pour garder ouverte cette ligne si stratégique (elle a sauvé la Roya à de multiple reprises, notamment après la tempête Alex).

Le paysage défile lentement, c'est agréable de se faire bercer par le ronron tiède du moteur...

Arrivé à Sospel, je ne traine pas car je sais que la journée sera longue. Cette fois-ci je ne vais pas sur le Col de Braus mais celui de Castillon car la proportion de sentier est nettement plus importante à la descente.

Arrivé à Scuvion un peu frigorifié malgré la longue montée, j'attaque la descente... Bof, le haut est haché et exposé... mais une fois le verrou franchit, c'est régalade jusqu'au Col de Castillon. Là c'est portage jusqu'au Col de Ségra... il est encore tôt, je décide de manger aux Banquettes... Alors c'est direction le sentier que j'ai préféré sur cette traversée... Sargen... Mis à part le début qui est très creusé, le reste est une succession de relances où si on se débrouille bien, tout passe sur le vélo... Arrivé aux Banquettes, j'ai la banane... Le Pan Bagnat est vite avalé car je sais le portage qui suit très physique... J'aurai pu prendre la piste, mais l'objectif du jour c'est de ne descendre que du sentier... quitte à ce qu'il y ait du déchet...

Alors c'est parti... c'est raide jusqu'au Pas de la Piastre... Puis au dessus c'est encore plus raide et chaotique (lapiaz). L'arrivée au sommet est une délivrance, même si je sais que la suite nécessitera de garder les yeux ouverts... Je ne traine pas toujours à cause de ce satané mistral... puis j'attaque la crête des Assalins. Là c'est la douche froide ! Le sentier s'est creusé, des grosses pierres de partout... il est devenu quasi inroulable... Quel gâchis ! Quitte à porter à la descente, j'aurai du descendre directement sur le Col de la Madone.

Bref, une fois sur le sentier qui remonte à la Madone, je vais me surprendre à en pédaler plus de 80 % bien que montant... il me reste du jus.

Pause coca et cake à la banane à la baraque du Col de la Madone dont c'est le dernier jour d'ouverture de 2023, puis direction les cabanelles... Je rentre dans mon jardin... Je maximise les portions de sentiers... mais arrivé au Faïssé, le sentier de l'aqueduc semble bien encombré de végétation... Ce n'est pas qu'une impression... Il est quasi refermé... Une ronce va même me lacérer l'avant bras gauche... Il va falloir que je vienne faire le jardinier par ici. C'est trop dommage de laisser se refermer un tel sentier qui évite plusieurs km de route !

Au col de guerre, j'ai l'envie et du jus... alors dernier portage pour le Mont Bataille pour finir par ma madeleine à moi...

Belle et longue journée. Seul (sauf au Baudon)...

Commentaires

Gari, le 28.10.23 19:00

Bravo Phil'Ô ! tu m'impressionne de faire ça tout seul.

vttjeff, le 30.10.23 11:18

Rouler à la frontale de nuit est une expérience indispensable avant de mourir ; en solo les effets ne sont que décuplés ! dans les bois, en montagne, sur des sentiers connus ou inconnus, les idées ne manquent pas ;-) Y'a que sur la route où c'est sans intérêt voir dangereux...

Aousse, le 30.10.23 14:11

Quel parcours ! Et bien raconté dans le CR :-)

Le ded, le 30.10.23 18:41

@vttjeff, Phare devant non directif, frontale, sentier raquette, sapinière aux branches chargées de neige, nuit de pleine lune (ou pas) et au fond du bois, le hurlement du loup...qui t'a entendu. Même à 2 pas de la maison, ça jette toujours un froid sublimé par la montée d'adrénaline mais l'expérience de nuit vaut effectivement d'être vécu. Et re-vécu...