Tour du Queyras via l'Ubaye depuis Briançon, le 03.08.11 par pat

Département : Hautes-Alpes
Départ : Briançon (Ville basse) (1200 m)

Longueur : 167 km
Denivelé : 7700 m

Massif : Queyras / Alpes Cottiennes
Sommets associés : Col de Moussière Crête des Chambrettes Col Vieux Briançon > Nice Pic de Caramantran Single de l'Infernet Sommet des Anges Tête de Girardin Col de Longet Col de Bramousse Col de Péas Tour de Briançon Bois des Orgiers Fort d'Anjou

Sentiers associés :

Sortie du mercredi 03 août 2011

pat

Conditions terrain

Assez humide

Col de Péas > Fonds de Cervières : Humide - Neige au col
Col de Péas > Bergerie supérieure de Péas : Humide

Compte rendu

Étape 1 :
J’avais prévu un itinéraire dans le Queyras et l’Ubaye en 5 étape, soit un total de 180 km et environ 7000 m de D+ avec des dates fixes pour cause de travail le 2 août. La météo ne s’annonce pas formidable dans le Queyras avec un très mauvais jour le mercredi. C’est pas grave, on y va quand même. Ca commence mal pour moi vu que j’arrive avec 1h30 de retard pour cause de dyslexie de col. Si le mot « télégraphe » veux dire « croix », le col de la Croix de fer n’amène pas au Galibier. Après un peu d’énervement, on part à 14h00 tout en sachant que l’heure maximale d’arrivée sera difficile à respecter. Heureusement que ma femme est là avant au gîte pour dire qu’on est bien une équipe de 10 VTTistes. On part depuis le pont de Briançon et en montant, on voit que de beaux draps blancs s’abattent avec vigueur sur le massif des Ecrins. J’espère que l’effet Queyras stoppera la pluie car mes conseils météo ont été assez mauvais sur ce jour là. Il faut dire que j’ai survolé la météo du lundi contrairement aux autres jours. Arrivés en 1h45 au sommet des Anges par une piste/sentier aux nombreux virages, la première difficulté est avalée, mais une pluie s’abat sur nous avec un vent froid et des températures avoisinant 4°. La descente dans la vallée à 1800m est magnifique et fait oublier le temps maussade. La pluie diminue d’intensité, François et Simon veulent se réchauffer. Mais l’horaire limite ainsi que la reprise des pluies empêchent la pause « augmentation de la température corporelle ». On attaque le col de Péas par une alternance de portage pédalage. Arrivés en haut, les gouttes de pluie sont remplacées par des flocons qui heureusement n’adhèrent pas au sol. L’horaire encore plus limite, je file direct au gîte comme un gros rat. La descente de col Péas est mimi avec toute la boue. Ca me fait penser à mes courses durant ma période compèt lors des temps de merde. Heureusement la pluie s’estompe et une lumière rasante borde les magnifiques montagnes du Queyras. Le terrain sèche à une vitesse grand v. Des épingles fortement mignonnes précèdent mon arrivée avec 15minutes de retard. Oh mon dieu, c’est une catastrophe pour les tenancières du gîte de Souliers (au-dessus de Château-Queyras) qui n’ont pas forcément l’habitude d’un tel remplissage.

Étape 2 :
Le jour se lève avec un taux de nuage très faible. A noter que la pluie de la veille a entamé complètement le moral de Simon, lui qui n’est pas habitué aux conditions difficiles de la montagne. On commence par une magnifique descente à Château Queyras. Simon va chercher la voiture à Briançon en prévision de la journée merdique de mercredi. Depuis Ville Vieille, on attaque la montée par des chemins large parfois oubliés car il faut se frayer un passage entre les nombreuses fleurs du Queyras qui parfument notre périple. Puis le chemin se transforme en sentier au fond de la vallée. On effectue une légère pause barre au pied de la montée du col de Chamoussière avant d’attaquer le single bien lisse mais pentu. La montée se fait à l’arrache afin d’éviter de poser pied à terre. Durant les derniers mètres du col, les cailloux trop nombreux empêchent le grip et nous obligent à poser pied à terre. Malgré le beau temps, des volutes de nuages descendent les cimes et on attaque la descente du col de Chamoussière dans le brouillard et les piétons nombreux tous collaboratifs. Il faut dire que nous évitons de passer pour les Fanjo du deux roues habillés en Dark Vador. Le dernier col de la journée se passe intégralement dans un brouillard épais, presque tout sur le vélo. On attaque la dernière journée par le GR54 qui arrive à Ristolas. C’est magnifique avec ces lacs de vallée, mais c’est bien engagé. Mon bras droite encore faiblement musclé reporte l’amortissement des irrégularités sur le bras gauche. Rapidement des crampes s’emparent de mon bras gauche. Pourtant je savoure la descente qui ne passe pas intégralement tout sur le vélo.
On arrive au gîte de la Monta en voyant les averses au fond de la vallée. En regardant les prévisions, je décide d’annuler l’étape suivante.

Étape 3 :
Malgré le temps sec, les nuages sont menaçant. On commence à faire le transfert en 2x de Ristolas jusqu’au gîte de Maljasset. Bref, rien à redire si ce n’est que la pluie est intense sauf au fond des vallées.

Étape 4 :
Le lendemain, François et Simon nous quittent pour diverses raisons. On se retrouve 6 à faire l’étape. La vallée est magnifiquement préservée et sauvage tout comme leurs chemins peu entretenus. Le portage du Col Tronchet tient toute ses promesses question longueur. On bascule de l’autre coté, c’est à dire le Queyras. On le ressent tout de suite au niveau de la rugosité du sentier. La descente est un pur bonheur ou les épingles se succèdent avec un terrain peu cassant. Ensuite, c’est une succession de virages dont le rayon de courbure est idéal pour le VTT. La fin de la descente est monstrueusement ludique. Après un petit arrêt à Ceillac, on attaque un chemin large puis un beau sentier balisé VTT FFC. C’est le festival d’odeur au milieu les rhododendrons. J’ai l’impression d’avoir un magnifique Cornas sous mon nez. La fin de la montée se corse et c’est à nouveau du portage, pédalage. Mon appareil EOS400D rend l’âme… SNIF. On attaque le magnifique sentier qui va aux Crêtes des Chambrettes. J’avais prévenu les sujets au vertige ! Heureusement ce n’est pas trop difficile pour eux. Arrivé au sommet, c’est la descente au Col Fromage avec quelques passages exposés. Question animaux, nous avons pu rencontrer passablement de marmotte assez voir très docile, mais également un bon seul gros blaireau me traitant de « débile » lors de la descente de la Crête des Chambrettes. On termine la descente du Col Fromage jusqu’à Bramousse. LE début est sympa quoique un peu cassant, mais la fin est plus lisse et ludique avec juste un bon passage exposé.
On finit au gite ou de bonnes Tourmentes nous attendent.

Étape 5 :
Le dernier jour, on se prépare de telle manière à attraper le train de 12h21. Avec le parcours proposé, c’est peine perdue. ON s’élance dans la descente rendue glissante par l’orage de fin de soirée de la veille. Les rayons de soleil ne peuvent atteindre le sentier à cette heure. On remonte de l ‘autre coté par une petite route aux nombreux virages. Les D- effectués de l’autre coté se rattrape presque aussi vite qu’ils ont été perdus. Puis la route laisse la place à un chemin large puis un sentier ou une majeure partie passe en pédalage. Serge casse son petit plateau. La pente du sentier s’adoucit et nous avons le droit à un beau balcon. Nous nous dirigeons gentiment vers le col Saint Antoine car le sentier depuis le col de ?? n’était pas très clair sur la carte. Je n’aime pas prendre de risque au niveau itinéraire. Cette montée vers le col Saint Antoine est plus dur que je ne l’imaginais à cause des nombreux éboulis. Du coup, c’est majoritairement portage. On bascule de l’autre coté du col avec 2-3 passages trop délicat pour être fait sur le vélo. Le reste est très ludique sur un sentier peu fréquenté mais largement roulable. ON arrive au col de la ?? avant d’attaquer la dernière difficulté : Le col de Moussière. C’est à nouveau un bon petit portage dans les éboulis calcaires. On attaque la descente de l’autre coté direction vallée de la Durance. Si le début est sympa sans être monumental, la suite de 1800 m à 900 m reste du monument ou épingle peu difficiles se succèdent les unes après les autres. Arrivée en plaine, nous avons le choix entre poireauter 2h ou aller sur la grande route en vélo. La forte brise thermique en notre faveur nous incite à serrer les dents et pédaler jusqu’à Briançon. Grâce à la caisse de 2 équipier, nous bouclons Saint Crépin jusqu’à la gare de Briançon en une heure.

Avec : François (Taupe) et 8 autres