Sommet : Shingo La (5091 m)
Longueur : 260 km
Denivelé (+) : 5000 m.
Denivelé (-) : 4000 m
Roul.dif./Poussage : 300 m
Portage Oblig. : 1000 m
SPR : (30/70/0)
Nb de jours : +7
Dif. montée :
Dif. descente :
Dif. max : T5 ponctuellement
Exposition :
Interêt : 10.0/10 (1 vote)
Le sens proposé ici demande d'être déjà acclimaté puisqu'on franchit un col à 5100 m dès le 3e jour mais l'essentiel du parcours se fait en descente, donc sur le VTT.
La montée s'effectue "vélo sur les chevaux" mais la descente est (à part quelques courts passages non roulants) cyclable à partir de 4700 m et jusqu'à Padum puis Rangdum.
L'itinéraire décrit ici est en fait un trek très classique à pied mais qu'on effectue plutôt dans l'autre sens car il permet une acclimatation en douceur.
Mais le sens décrit ici est plus adapté au VTT puisqu'on monte pendant 3 jours avant une longue descente (à 98% cyclable) de 4 ou 5 jours.
Il nécessite néanmoins une bonne acclimatation préalable puisqu'on passe un col à 5100 m dès le 3e jour...
Les premiers 30 km après Dharcha sont intégralement cyclables à la montée puisqu'il s'agit d'une piste (goudronnée pour les 17 premiers km !), cette piste (en construction) avance vraisemblablement de plusieurs km par an.
Pour le moment, elle n'est carrossable que jusqu'à Zanskar Sumdo (4000 m env.).
A partir de là et jusqu'au Shingo La (5100 m), il faut mettre les vélos sur des chevaux (2 jours).
Le début de la descente du col n'est pas cyclable mais on peut remonter sur les vélos dès 4700 m et ça roule jusqu'à Padum, avec quelques zones non roulantes.
Le sentier est quand même parfois assez technique et parfois bien exposé avec des pentes parfois raides dans lesquelles il est taillé à flanc de montagne.
Il faut posséder un niveau technique suffisant (T3/T4) pour bien l’apprécier... Il faut aussi être capable de porter son vélo pendant quelques dizaines de minutes, ce qui reste parfois assez physique à ces altitudes.
Ce trajet n'est absolument pas envisageable avec des vélos chargés (sacoches) et il faut (à moins d'être très fort et très entrainé à l'altitude) se faire accompagner d'une équipe locale avec chevaux (ou ânes), muletier et éventuellement d'un guide qui ne sert pas à montrer le chemin puisque le chemin est évident et que le muletier le connait par cœur mais à pourvoir discuter un peu en anglais et à ne pas voyager idiot car la majorité des muletiers ne parlent que le Ladakhi...
Il faut bien se mettre d'accord avant le départ avec le muletier (et le guide) pour que le chargement (et le déchargement) des vélos se fasse dans de bonnes conditions, il faut être vigilent, les muletiers sont habitués à transporter n'importe quoi mais très rarement des vélos, le matériel peut beaucoup souffrir : par précaution, nous avions démonté les roues, les pédales et les dérailleurs.
Malgré cela, il y a eu un peu de casse (gaine de dérailleur arrière arrachée, roue voilée, étrier de frein cassé) et il faut avoir de quoi réparer.
Je n'ose pas imaginer ce qui se serait passé si nous avions eu des freins à disque... Il vaut mieux à mon avis avoir des vélos "rustiques".
Le Zanskar est une des régions les plus isolées de l'Inde, inaccessible d'Octobre à Mai à cause de la neige et de l'altitude importante des cols (4400 m pour le plus bas, le Pensi La).
C'est pourtant une région habitée et l'un des grands intérêts de ce parcours est la traversée d'assez nombreux villages d'altitude (entre 4400 m et 3600 m) dans lesquels le mode de vie ancestral des Ladakhis perdure.
La lumière du Zanskar est crue, dure, contrastée mais magnifique et les paysages n'en sont que plus grandioses. Le zanskar est en fait un désert d'altitude parsemé de quelques oasis où les Zanskaris ont établis des villages, essentiellement grâce à d'importants travaux d'irrigation, de nombreux canaux en témoignent. Ils cultivent essentiellement de l'orge, quelques légumes et la saison est courte, quelques mois à peine pour semer, cultiver et récolter ! Et il y a les yaks: essentiel pour les Ladakhis et Zanskaris, le yak donne la viande (le plus souvent séchée), la laine, le lait, le fromage, le lhassi, et le combustibles (les bouses !) pour se chauffer tout l'hiver et même quelques soirées fraiches de l'été !
Sentiers parfois techniques à la descente.
Commentaires