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Sorties > Hautes-Alpes > Traversée des Alpes Françaises, Evian - St Raphaël: de Aigle à Briançon

Traversée des Alpes Françaises, Evian - St Raphaël: de Aigle à Briançon

Département : Hautes-Alpes
Départ : Evian (430 m)

Longueur : 400 km
Denivelé : 15000 m

Topos associés

Sortie du mercredi 17 juillet 2019

francois

Compte rendu

Iti suivi : De Martigny à Briançon

La suite de notre traversée de l'Arc Alpin continue; après la fin de l'Alpine Bike, nous avons enchainé avec cet itinéraire jusqu'à Briançon.
Les détails (et il y en a...) bientôt !

Suite de ça: www.vttour.fr/sorties/alpine-bike,17053.html?new=m#down

Jour 7: les Valettes - refuge de la Peule; 40 km, D+: 1800 m.

Nous partons après un copieux petit déjeuner offert par nos hôtes; ils nous font promettre de leur donner de nos nouvelles, ce que nous ferons. La journée promet d'être chaude mais pour le moment, nous remontons la route de Champex à l'ombre, c'est toujours ça de pris ! Petite séance de ravitaillement à l'épicerie de Champex puis nous entamons la descente sur le val Ferret par un très joli sentier. Nous nous retrouvons vers 1000 m et il commence à vraiment faire chaud. La remontée du Val Ferret est un petit calvaire où nous errons d'ombre en ombre. Patricia finit par faire un malaise agrémenté d'un crise de tachycardie qui commence à nous inquiéter parce qu'elle dure... Nous nous arrêtons longtemps au bord d'une source fraiche pour qu'elle se repose, mais c'est difficile de se reposer aujourd'hui même en ne faisant rien.

On finit quand même par arriver à la Fouly. La suite est moins dure parce que la température commence à baisser mais c'est la pente qui se redresse ! Nous arrivons au refuge de la Peule vers 18h et Patricia part se coucher sans manger, ce qui m'inquiète mais elle a sûrement plus besoin de repos que d'énergie !

Jour 8: Refuge de la Peule - lac de Combal; 35 km, D+: 1300 m.

Patricia est d'attaque ce matin et ça tombe bien car nous savons que nous allons devoir porter/pousser nos vélos dans la neige pour passer le Grand Col Ferret: nous sommes trop tôt en saison ! Au début tout va bien, le sentier est sec et nous alternons poussage et roulage sur ce très bon sentier sous l’œil parfois goguenard, parfois dubitatif et même parfois admiratif des nombreux randonneurs sur le Tour du Mont Blanc. La neige fait son apparition vers 2300 m: nous pouvons tout d'abord l'éviter mais bientôt, il faut se résoudre à porter nos vélos, puis les bagages. Nous mettrons plus de 3 h à atteindre le col, contre 1h 1/2 en temps normal. C'est d'autant plus râlant que toute la partie finale est normalement roulante ! Aujourd'hui c'est très dur et pour les derniers mètres, j'ai même des difficultés à porter les vélos en marchant dans la neige sans l'aide des bâtons que je n'ai évidemment pas. Je commence à me faire du souci pour le passage du col de la Seigne demain... Mais le paysage est au rendez-vous: les versants italiens des Grandes Jorasses et du Mont Dolent sont baignés de lumière car il fait très beau, mais déjà très chaud !

La descente sur le val Ferret italien est techniquement très difficile avec des vélos chargés et nous n'arrivons au refuge Elena que vers midi. Nous y aurions bien mangé quelque chose mais le service ne démarre qu'à 12h30; or, il est midi ! L'heure, c'est l'heure dans cette usine à touriste qui porte le nom de refuge et nous poursuivons la descente dans ce magnifique val Ferret, au pied du versant Brenva du Mont Blanc, l’Himalaya de l'Europe.

Malgré l'altitude, il fait extrêmement chaud : il est 13h, nous avons perdu trop de temps -et d'énergie !- pour passer le col Ferret et à cette heure-là, nous n'avons pas le courage de remonter sur l'extraordinaire sentier balcon qui passe au refuge Bonatti; c'est dommage... Nous nous arrêtons dans un resto à la Vachey et notre premier réflexe est de nous mettre à l'abri à l'intérieur. Nous repartons 2h plus tard mais la température a encore augmenté et nous nous arrêtons pour une sieste à l'ombre des arbres à Entrèves.

Nous en repartons en fin d'après-midi, la température commence à baisser et surtout le Mont Blanc nous fait de l'ombre ! La lumière se fait belle sur les Grandes Jorasses et l'Aiguille Noire de Peuterey entre autre... Une raide montée nous donne accès au lac de Combal: l'endroit est magique, au pied du sauvage et imposant versant Ouest du Mont Blanc. Patricia aimerait poursuivre pour camper aux alentours du refuge Elisabeta Soldini, je préfèrerai camper ici, l'endroit me paraît plus propice que dans les blocs près du refuge, et puis c'est si beau ! Pour une fois, c'est moi qui gagne et nous bivouaquons ici.


Jour 9: lac de Combal - lac de St Guérin; 50 km; D+: 1300 m.

Superbe lever de soleil sur le Mont Blanc et ses satellites, je ne regrette pas d'avoir dormi là même si on aurait effectivement trouvé de très bons coins de bivouac juste après le refuge Elisabeta Soldini comme le pensais Patricia; on aurait aussi gagné du temps sur l'étape d'aujourd'hui qui promet d'être sévère à cause de la neige contre laquelle nous butons dès 2300 m ! Il faut à nouveau porter les vélos puis les bagages mais c'est moins pire qu'hier car même si la pente est plus forte, il y a moins de distance et nous perdons moins de temps et d'énergie que la veille.

La vue sur le Mont Blanc est magnifique mais il faut la partager avec de nombreux randonneurs qui tournent en sens inverse sur le TMB; depuis 2 jours nous croisons de tout: des chinois par paquet de 20, des grappes de japonais par douzaines, des indiens, des américains, et même des français ce qui est peut-être le pire car on comprend ce qu'ils disent et c'est parfois un peu pathétique... Mais il ne faut pas se plaindre, nous savons que nous sommes sur un itinéraire sur-fréquenté et que dans quelques heures ça ira mieux.

D'autant plus que la descente sur le refuge des Mottets est vraiment taillée pour le vélo: pas trop raide ni trop difficile pour nos vélos chargés, c'est une des plus belles de toute notre traversée. Nous nous arrêtons un bon moment au petit resto des Chapieux afin de combler notre fringale chronique et de laisser passer les heures chaudes de cette journée encore caniculaire; un bon moment très agréable que Patricia agrémente d'une petite sieste.

Puis nous nous attelons à la montée au Cormet de Roselend: 500 m de dénivelé sur goudron avec des températures encore proches de 30 °C, heureusement que le cadre est beau, très beau même ! Après les passages enneigés des jours précédents, nous nous doutons (et même nous ne doutons pas !) que le versant N du col du Coin est enneigé; nous l'évitons donc en passant par le barrage de Roselend et le col du Pré. Je ne connaissais pas ce passage sous la Roche Parstire qui s'avère très agréable d'abord sur une belle piste panoramique puis sur un sentier globalement horizontal et balisé VTT que nous suivons à l'envers bien lisse et très ludique. Il est tard, le soleil se couche et nous éclaire en orange, nous sommes seuls au dessus du Beaufortain et du reste du monde; instant magique, un de ceux qui donne tout son prix à l'itinérance et dont on se souvient toujours. Nous bivouaquons un peu avant la descente sur le lac de St Guérin; les lumières s'allument dans les vallées et scintillent dans notre ciel.


Jour 10: lac de St Guerin - Refuge du Nant du Beurre; 35 km; D+: 1300 m.

Ce matin, ça démarre en descente et c'est bien agréable ! La montée suivante est agrémentée d'un baignade au lac des Fées pour Patricia, il fait déjà très chaud ! La suite est assez raide sur une bonne piste et on arrive assez vite au Cormet d'Arêches. Comme d'habitude il fait faim et nous faisons un petit détour pour aller manger une omelette au refuge de la Coire; il fait frais à l'intérieur du refuge, il n'y a personne à cette heure là et nous passons un agréable moment. J'en profite pour regarder la carte et je remarque que le magnifique passage qui nous attend ondule entre 2200 m et 2400 m: je réalise -un peu tard- que nous allons encore devoir porter nos vélos dans la neige !

Ce magnifique passage s'atteint quand même au prix d'un assez long poussage pas toujours facile; l'herbe très verte jusque là devient jaune ce qui veut dire que la neige n'est pas loin; le terrain est très humide, des névés finissent de fondre dans l'herbe. pour le moment nous pouvons les contourner mais bientôt, tout est blanc ! il faut se résoudre à pousser et porter les vélos. En jonglant un peu, nous parvenons parfois à quitter le sentier enfoui sous la neige pour rouler dans des pentes d'herbe rase assez lisses mais l'ensemble reste très physique et c'est assez fatigués que nous parvenons au dernier col au dessus du refuge du Nant du Beurre.

L'endroit est magnifique, la gardienne très sympathique ainsi que les quelques randonneurs présents, il fait frais à l'intérieur du refuge, la bière est fraîche aussi, il y a de la place: je suis partisan de dormir ici ! Patricia hésite un peu, pas longtemps: la perspective de descendre jusque vers 450 m d'altitude dans une vallée surchauffée fait un peu peur aujourd'hui ! Et puis il y a un petit lac baignable à deux pas pour Patricia et une guitare pour moi: c'est vendu, on reste !

L'après midi et la soirée se passent très tranquillement à papoter, chanter avec la guitare, se baigner, manger et dormir dans un vrai lit avec un vrai matelas.


Jour 11: Refuge du Nant du Beurre - sommet des remontées de Valmorel; 45 km; D+: 1800 m.

Départ matinal car la canicule est toujours d'actualité: nous devons descendre à la Léchère à seulement 450 m d'altitude et surtout en remonter jusqu'au plus haut possible... La descente est donc très longue, 1450m de dénivelé négatif, et surtout très belle: pas de route, presque pas de piste, quasiment que du sentier pas trop difficile ! Il fait très beau, encore assez frais, et c'est un des plus beaux passages de la traversée où l'on passe insensiblement des alpages à la forêt de hêtre qui nous maintient à l'ombre. C'est le genre de descente où arrivé en bas, on a oublié qu'il y a des pédales sur un vélo...

L'arrivée à la Léchère est franchement difficile: il commence à faire chaud, il y a des usines et nous devons faire une halte au supermarché pour nous ravitailler un peu. Nous n'en repartons que vers 11h et nous savons que 15 km de route goudronnée nous attendent pour remonter vers 1300 m. Nous y arrivons 3 h plus tard et ce n'est pas le plus beau souvenir de notre vie; c'est l'heure chaude et nous nous posons à l'ombre pour repartir à la fraîche. Ça, c'est dans mes rêves: dans la vraie vie, je m'aperçois que j'ai perdu mon appareil photo; j'entends certains dire :"encore !". Donc je redescends seul et sans bagages jusqu'à Doucy (400 m plus bas) car je pense l'avoir oublié sur un banc près de l'église; que nenni ! Je remonte comme un fou (c'est vrai que sans bagages, ça va nettement plus vite) et m'arrête aux points d'ombres qui jalonnent la route et où nous avions fait des pauses, c'est à dire tous les points d'ombre... Et miracle, je le vois qui m'attend là, sous un arbre au bord de la route; il ne s'en faut de peu que je l'embrasse !

Je rejoins Patricia qui m'attend à l'ombre et l'heure ayant tourné pendant mon aller retour, nous repartons assez vite. La suite se déroule sur les pistes parfois raides de la station de Valmorel. Nous croisons bien quelques câbles de télésiège ou téléski mais rien de très gênant d'autant plus que le panorama s'élargit au fur et à mesure de notre montée. Nous finissons par arriver pour le coucher du soleil sur le Mont Blanc au sommet des remontées vers 2200 m: il est 21 h, il ne fait pas froid, pas de vent, le panorama est splendide et nous bivouaquons là.


Jour 12: sommet des remontées de Valmorel - le Mollard; 60 km; D+: 1700 m.


Il fait déjà chaud le matin au départ; nous sommes au sommet d'une longue descente jusqu'à St jean de Maurienne et nous nous demandons bien quelle température il fera vers midi à 500 m d'altitude... Mais profitons du moment présent: il fait beau, ça descend et ça commence par un beau passage en free ride qui nous permet de rejoindre une belle série de pistes qui nous descendent doucement dans les estives.


Il y a bien une petite remontée dans cette descente au passage du col du Chaussy; une randonnée vélo y passe et l'un des ravitaillements y est installé; les gars nous invitent gentiment à piocher dans les victuailles: comment ont-ils su que nous avions faim ? Mystère...

Nous plongeons maintenant dans la vallée de la Maurienne par la petite Route des Lacets: il y en a 18 et à chacun d'entre eux, nous avons l'impression que la température monte d'un degré ce qui n'est ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux. A St Jean, il fait 37 °C et nous ne voyons pas comment nous pourrions repartir maintenant pour plus de 1000 m de dénivelé : nous cherchons un resto autant pour nous mettre au frais et nous reposer que pour manger.

Mais il faut bien repartir d'autant plus que des orages sont annoncés en soirée ! Le début est franchement hostile: j'ai l'impression que nous titubons d'ombre en ombre sur les trottoirs de la ville. Ça va un peu mieux quand nous attaquons la grosse montée sur Albiez par l'ancienne route devenue une piste: nous sommes en forêt et à l'ombre. Puis le soleil se cache enfin derrière de gros cumulus que je bénis même s'ils sont annonciateurs d'orages. Nous alternons poussage et roulage dans cette longue montée raide mais comme il fait moins chaud, tout va bien !

Au col du Mollard vers 1500 m, le tonnerre gronde tandis que nous nous baignons dans le lac; la foudre frappe là où nous étions il y a une ou deux heures et nous nous rhabillons daredare pour rejoindre le gîte de la Villette où nous avons réservé pour la nuit: halte sympathique surtout qu'au dehors, il pleut !


Jour 13: le Mollard – pied du col des Prés Nouveaux; 45 km; D+: 1200 m.

L'orage d'hier a fait du bien: il semble avoir mis fin à la période caniculaire qui nous a couté pas mal de litres de sueur ces derniers jours. Ça tombe bien car nous attaquons aujourd'hui un morceau de choix, le Col des Prés Nouveaux. Quand on regarde les lieux sur une carte à grande échelle, on se rend compte que ce col est perdu au milieu d'une zone complètement inhabitée et sans route entre les cols de la Croix de Fer et du Galibier, un genre de No mans'land d'ailleurs utilisé comme champ de tir, le "Champ de Tir temporaire du Galibier -Grandes Rousses". les lieux sont donc sauvages et l'on n'y rencontre que des vaches et des brebis. Je tenais absolument à y passer lors de ma traversée solitaire des Alpes Françaises et je veux y repasser de nouveau avec Patricia malgré le gros portage nécessaire pour l'atteindre.

La remontée à St Sorlin n'est donc qu'une simple formalité: nous nous y ravitaillons néanmoins avant de rentrer dans le vif du sujet. Ça démarre d'ailleurs très tranquillement par une piste plutôt horizontale pendants quelques kilomètres suivie d'un long sentier agréablement cyclable malgré quelques "coups de cul" annonciateurs de la suite: il faut traverser un torrent puis la pente se redresse brutalement sur plus de 200 m: il faut porter ! Nous nous rangeons en ordre de bataille: Patricia aux bagages, et moi sous les vélos ! Nous faisons donc en gros chacun deux fois la montée. Or, même si ce n'est plus la canicule, il fait néanmoins très chaud ! Et très soif... Il s'agit pour moi de l'un des plus durs portages de ma vie où je ne pouvais plus parler tellement ma langue était pâteuse dans ma bouche. Et puis parler pour dire quoi ?

Une source (que nous traitons quand même à l'Hydroclonazone) et une zone un peu roulante nous remontent le moral avant le poussage final de 150 m qui donne enfin accès au col. Après une bonne pause; nous attaquons la belle descente sur sentier pas toujours triviale et ralentie par un troupeau de brebis et ses patous avec lesquels il a fallu négocier... Nous arrivons assez fatigués à la fin des difficultés au pied du col; il est 17h et nous décidons de camper là: les lieux sont magnifiques, il y a de l'eau, il fait beau; il n'y a que des vaches et plus de patous.



Jour 14: pied du col des Prés Nouveaux - lac Lérié; 30 km; D+: 1100.


Nous sommes en haut d'un interminable vallon rectiligne et assez plat mais encaissé sous l'Echine de Praouat, une étonnante crête schisteuse très photogénique avec ses plissement réguliers. Nous empruntons une agréable piste/chemin qui en parcourt le flanc et qui remonte un peu jusqu'à l'Oratoire de Saint Sébastien, début du très beau sentier de descente sur Besse. Au petite hameau de Bonnefin, une fontaine nous tend les bras et c'est l'occasion d'un petit décrassage matinal; puis un habitant du hameau nous fait visiter son jardin très fleuri tout en papotant un peu. Tout ça nous amène à Besse sur le coup de midi où une sympathique petite gargote nous arête encore un moment; bref, c'est les vacances après la rude journée d'hier.

Puis c'est la remontée sur le Plateau d'Emparis: il fait chaud, certes, mais rien à voir avec les jours précédents et nous débouchons sur le plateau face à la Meije et au glacier du Mont de Lans, belle apparition neigeuse qui contraste avec le vert des alpages où nous roulons. Patricia découvre enfin le plateau d'Emparis dont je lui parlais depuis si longtemps et c'est un grand plaisir pour moi de le lui faire découvrir. Malheureusement, la météo semble ne pas être de notre coté et à voir les gros nuages noirs qui s'accumulent sur l'Oisans il devient vite évident qu'un bon orage se prépare; nous avons quand même le temps de monter la tente au bord du lac Lérié et Patricia profite de l'étroit créneau juste avant l'orage pour se baigner dans le lac avec une ambiance pas vraiment sereine ! L'orage arrive et par chance , il ne grêle pas ce que nous trouvons très bien pour l'intégrité de notre tente légère de 1 kg... Quelques beaux éclairs quand même ponctués par d’impressionnants roulement de tonnerre, puis l'orage passe et nous pouvons enfin dormir.


Jour 15: lac Lérié - col du Lautaret; 30 km; D+:900 m.


Grand beau le matin et nous pouvons apprécier la singularité du cadre: la Meije le Rateau et le glacier du Mont de lans se reflètent dans le lac qui semble posé au milieu des alpages tout vert et piquetés de fleurs; c'est bien simple: c'est aussi beau que les cartes postales suisses ! C'est si beau que nous décidons de profiter des lieux en faisant une petite boucle à pied entre les lacs Noir et Cristallin; c'est LA balade du plateau, une grande classique mais qui le mérite !
La matinée est donc bien entamée quand nous démontons le camp et remontons sur les vélos pour la superbe descente sur le Chazelet, une grande classique aussi dans un cadre de rêve. Ce départ tardif a le mérite de nous faire arriver au Chazelet vers midi, l'heure idéale pour manger das crêpes au gîte car comme d'habitude, nous avons toujours faim !
La suite est une magnifique traversée en balcon face à la Meije puis nous voilà poussant nos vélos pour passer le col de l'Aiguillon: c'est le prix à payer pour profiter de la superbe descente sur Villar d'Arêne. Entre temps, le ciel a repris son aspect chaotique habituel en fin d'après-midi et nous n'avons pas trop envie de camper à nouveau sous l'orage. Nous écourtons l'étape et trouvons finalement à monter la tente sous une vaste avancée de toit d'un petit chalet en contrebas de la route du Lautaret. Ce choix s’avérera judicieux puisque l'orage ne tardera pas à éclater et que nous resterons au sec.


Jour 16: col du Lautaret - Briançon: 70 km; D+: 1300 m.

Les orages de la nuit sont passés, à nouveau grand beau le matin: c'est parti pour la montée au Galibier par l'ancienne route. Cet itinéraire est agréable même si la pente est forte et si le rendement de la piste n'est pas optimale car nous sommes à l'écart de la circulation et du bruit des motos; le cadre est superbe avec la Meije et les Ecrins en toile de fond. Nous sommes heureux d'arriver au col et nous nous abaissons même à discuter un peu avec quelques "bitumeux" qui se font prendre en photo; d'ailleurs nous aussi nous faisons photographier, ici tout le monde est un peu de la même famille et tout le monde est content, il règne une bonne ambiance et les "bitumeux" sont sympas !
La descente se fait malheureusement sur le goudron mais ça va très vite et nous voilà très rapidement au pied du dernier col de la journée et de notre tronçon Meiringen - Briançon: le col des Rochilles. Allez, encore 540 m de dénivelé ! Le début est dur sur une piste très exigeante mais ça s'améliore plus haut et nous arrivons assez vite au col pour découvrir le lac du Grand Ban bleu-vert dans un écrin très minéral. La traversée globalement horizontal jusqu'au seuil des Rochilles est très roulante mais on ne peut pas en dire autant de la suite: le début de descente est assez cassant avec des interruptions à pied mais quel cadre ! La suite roule quand même un peu mieux malgré des zones très humides, des torrents à traverser et même encore quelques névés un peu gênants mais le refuge des Drayères n'est pas loin et nous fournit l'occasion d'une petite tarte aux myrtilles très agréable.

Nous pensions nous laisser descendre en roue libre sur les pistes et sentiers de la rive droite de la Clarée mais la montagne en a décidé autrement: de gros orages ont ravagé la vallée en aval de Plampinet et la route est bloquée, Névache n'est plus accessible que par un très grand détour par les cols de l'Echelle et du Montgenèvre. Pas questions de tenter de passer par les pistes rive droite qui doivent être ensevelis sous plusieurs mètres de boue et nous tentons de forcer le passage en vélo par la route: c'est très agréable au début puisqu'il n'y a plus de circulation mais plus loin nous devons rouler pendant plusieurs centaines de mètres dans un lac d'eau boueuse heureusement pas profond ce qui a pour effet de nous mouiller les pieds ; la mécanique (chaine et dérailleurs) semble ne pas apprécier mais ça passe ! Nous retrouvons de l'autre coté des gens de la DDE qui se grattent la tête en se demandant comment ils vont pouvoir évacuer toute cette eau... Comme souvent en montagne, les difficultés viennent du coté où on ne les attend pas !
Nous voilà bientôt à Briançon, fin d'un beau parcours de 16 jours depuis l'Obernand Bernois; la Méditerranée n'est plus très loin, en tout cas nous nous en sommes bien rapprochés depuis le début de notre traversée à Maribor en Slovénie. Les derniers coups de pédale se font donc dans un curieux mélange de satisfaction et de joie tempéré d'un peu de vague à l'âme à l'idée que la fin de cette aventure se précise...


Suite et fin ici: www.vttour.fr/sorties/traversee-des-alpes-francaises-briancon-st-raphael,17460.html#sortie







Avec : Patricia

Grand col Ferret
Grand col Ferret
Grand col Ferret
Grand col Ferret
Grand col Ferret
Grand col Ferret
Grand col Ferret
Grand col Ferret
Arête de Peuterey au Mont Blanc
Arête de Peuterey au Mont Blanc
Le Mont Blanc nous fait de l'ombre !
Le Mont Blanc nous fait de l'ombre !
Grandes Jorasses depuis le Val Veny
Grandes Jorasses depuis le Val Veny
Lac de Combal
Lac de Combal
Bivouac vers le Lac de Combal
Bivouac vers le Lac de Combal
Bivouac et Aiguille noire de Peuterey + Mont Blanc
Bivouac et Aiguille noire de Peuterey + Mont Blanc
Aiguille de Tré la Tête depuis Elisabeta Soldini
Aiguille de Tré la Tête depuis Elisabeta Soldini
Aiguille Noire de Peuterey
Aiguille Noire de Peuterey
Mont Blanc en montant au col de la Seigne
Mont Blanc en montant au col de la Seigne
Début de descente du col de la Seigne
Début de descente du col de la Seigne
Descente du col de la Seigne: aiguille des Glaciers
Descente du col de la Seigne: aiguille des Glaciers
Descente du col de la Seigne
Descente du col de la Seigne
Refuge des Mottets
Refuge des Mottets
Descente du col de Roselend
Descente du col de Roselend
Barrage de Roselend
Barrage de Roselend
Dans la traversée sous la Roche Parstire
Dans la traversée sous la Roche Parstire
Bivouac au dessus du lac de St Guérin
Bivouac au dessus du lac de St Guérin
Dans le Beaufortain vers le col de la Grande Combe
Dans le Beaufortain vers le col de la Grande Combe
Entre le col de la Grande Combe et le col des Génisses
Entre le col de la Grande Combe et le col des Génisses
Entre le col de la Grande Combe et le col des Génisses
Entre le col de la Grande Combe et le col des Génisses
Entre le col de la Grande Combe et le col des Génisses
Entre le col de la Grande Combe et le col des Génisses
Col des Tufs Blancs
Col des Tufs Blancs
Refuge du Nant du Beurre
Refuge du Nant du Beurre
Descente sur Grand Naves
Descente sur Grand Naves
Lac du col du Mollard et Aiguilles d'Arves
Lac du col du Mollard et Aiguilles d'Arves
Les Aiguilles d'Arves depuis le Mollard
Les Aiguilles d'Arves depuis le Mollard
Vers le col des Prés Nouveaux; ça roule après le portage.
Vers le col des Prés Nouveaux; ça roule après le portage.
Descente sous bonne gardedu col des Prés Nouveaux
Descente sous bonne gardedu col des Prés Nouveaux
Slalom entre les gentianes dans la descente du col des Prés Nouveaux
Slalom entre les gentianes dans la descente du col des Prés Nouveaux
Bivouac sous le col des Prés Nouveaux
Bivouac sous le col des Prés Nouveaux
L'Echine de Praouat an dessus de Besse
L'Echine de Praouat an dessus de Besse
La Muzelle un peu avant Besse
La Muzelle un peu avant Besse
Massif des Grandes Rousses un peu avant Besse
Massif des Grandes Rousses un peu avant Besse
Au dessus de Besse
Au dessus de Besse
Montée de Besse au Plateau d'Emparis
Montée de Besse au Plateau d'Emparis
Meije et Rateau en arrivant sur le Plateau d'Emparis
Meije et Rateau en arrivant sur le Plateau d'Emparis
Bain au lac Lérié juste avant l'orage
Bain au lac Lérié juste avant l'orage
Bivouac au lac Lérié
Bivouac au lac Lérié
Bivouac au lac Lérié
Bivouac au lac Lérié
Meije Rateau Mont de Lans depuis Emparis
Meije Rateau Mont de Lans depuis Emparis
Bivouac au lac Lérié
Bivouac au lac Lérié
Sous la Meije, descente sur le Chazelet
Sous la Meije, descente sur le Chazelet
Sous la Meije, descente sur le Chazelet
Sous la Meije, descente sur le Chazelet
Sous la Meije, descente sur le Chazelet
Sous la Meije, descente sur le Chazelet
Les Agneaux dans la descente sur Villard d'Arène
Les Agneaux dans la descente sur Villard d'Arène
Bivouac sou le col du Lautaret
Bivouac sou le col du Lautaret
Monter au Galibier par l'ancienne route sous l'oeil de la Meije
Monter au Galibier par l'ancienne route sous l'oeil de la Meije
Lac du Grand Ban depuis le col des Rochilles
Lac du Grand Ban depuis le col des Rochilles
Descente sur les Drayères
Descente sur les Drayères
Descente sur les Drayères
Descente sur les Drayères
Descente sur les Drayères
Descente sur les Drayères
Arrivée au refuge des Drayères
Arrivée au refuge des Drayères

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